L’œuvre complète, au format in-folio, est composée de six parties : la première consacrée à l’Europe, la deuxième à l’Asie, la troisième à l’Afrique, la quatrième à l’Amérique du Nord, la cinquième à l’Amérique du Sud, la sixième à l’Océanie, pour un total de 373 cartes et 6 tableaux d’ensemble. Le Musée de Géographie a reçu en don de Armando Morbiato les parties 2 (Asie), 3 (Afrique) et 5 (Amérique du Sud), non reliées. La partie relative à l’Afrique se compose d’un tableau d’ensemble et de 60 cartes volantes. Les parties des planches sans tracés cartographiques sont souvent enrichies de notes de nature descriptive, statistique et historique.

DONNÉES GÉO-CARTOGRAPHIQUES

Échelle : 1:1 641 836
Échelle graphique : –
Orientation : nord en haut
Dimensions :  cm 56×47
Notes descriptives : La carte contient très peu d’informations, dont beaucoup sont accompagnées de références précises : du nord au sud, on trouve les noms régionaux « Luca », « Fertit » et « Sagurme » (pour ces deux derniers, William George Browne est cité entre parenthèses comme source) et, en plus grand, « Donga ». Au centre de la feuille sont indiquées, de manière générique, des mines de cuivre (« Mines de cuivre »). Des chaînes de montagnes, représentées par des hachures, sont situées aux quatre coins de la feuille : celle au nord-ouest ne comporte aucun toponyme, mais il est noté que, selon Browne, la route caravanière du Misselad y passait ; celle au nord-est est identifiée comme « Mont Deir et Touggala », où convergent les cours du Niger et du Nil occidental (également cité dans les variantes « Bahar-el-Abiad » et « Fleuve Blanc »). Les montagnes présentes dans la zone sud-ouest pourraient correspondre, selon l’auteur de la carte, aux Montes Lunae de Ptolémée, cités entre parenthèses, ou à la chaîne du Gebbel-al-Komri citée par Abū l-Fidā et al-Idrīsī, également mentionnés entre parenthèses. Enfin, les montagnes situées au sud-est reflètent une hypothèse du géographe allemand Carl Ritter : « Selon l’opinion de M. Ritter, il existe ici une chaîne de montagnes qui relie les monts de la Lune au plateau de Narea ». En ce qui concerne les deux fleuves mentionnés ci-dessus, la carte explique que le cours du Niger est tracé selon les sources Hornemann, Jackson et Barrow, tandis que celui du Nil occidental s’inspire de Ptolémée, Abū l-Fidā, al-Idrīsī et Browne. Le vaste espace vide restant est rempli par un texte en italique de 21 lignes, encadré et intitulé « Notes sur l’Abyssinie », qui ne se termine pas, mais renvoie pour la conclusion à la table 34 de l’ouvrage.